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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Karim va sur ses 16 mois... ! (Alicia)

Publié le 18 Avril 2013 par MarIe in Karim

D'un commun accord, Greg et moi avons décidé de mettre la pédale douce sur les détails des problèmes de notre rayon de soleil. 

Mais bon, comme tous ceux qui nous croisent et qui osent aborder le sujet nous posent des questions, je vais profiter du fait que père et fils se font une petite soirée entre hommes (c'est-à-dire papa s'occupe du bain, de l'histoire et du coucher), pour faire une petite *update* de progrès de notre Karim.

Comme le laissait sous-entendre Rémi à Vendredi Saint, on a enfin reçu le verticalisateur ! Après 3 mois, on commençait à ne plus y croire.

Et depuis, c'est à peu près 2 heures par jour (1 le matin et 1 les après-midis sans physio) qu'il passe dedans, pour son plus grand plaisir ! C'est vrai que les premiers temps, il n'appréciait pas la séance enfilage des prothèses... C'est allé quelques jours avant qu'il comprenne qu'on devait le coucher et le compresser dans cette *coque* pour qu'il puisse rester longtemps debout.

Il a fallu faire un peu de place autour du salon et de sa chambre pour qu'il puisse circuler à son aise dans l'appartement, mais il en est si heureux ! Il a pigé tout de suite comment avancer et reculer, et même tourner ! 

Par contre, depuis février il apprend à *marcher* à la physio, et ce n'est pas la joie. Même s'il aime être debout, c'est beaucoup plus pénible que de pousser les roues. Mais régulièrement il a droit à son quart d'heure de supplice, avant de pouvoir se reposer en jouant à la balle (pour son équilibre assis, et pour l'inciter à se déplacer mi-rampant/mi-quatre pattes). Il a acquis tout seul une technique super pour avancer vite, et il y a des fois où on rit de bon coeur en le voyant arriver en s'appuyant sur les mains, et en tirant ses jambes inertes à une vitesse dingue.

Pour le reste, il se met assis tout seul. Parfois ça nous fait mal et surtout ça nous inquiète, parce que sa jambe (souvent la droite) prend des angles dangereux pendant qu'il se dresse. On se rassure comme on peut en se disant qu'il ne sent pas la douleur, et on surveille bien hanches, genoux et chevilles...

Dernièrement il s'est lancé à l'assaut des escaliers qui montent aux chambres à la Croix-Bleue. C'est vrai qu'à force de voir Anaïs monter et descendre, ça lui a donné envie ! Pour le moment, il a réussi à gravir 3 marches avant d'appeler à l'aide... mais il a assez de volonté pour arriver en haut avant la fin du mois !

 

Mais comme toujours, Karim ne se résume pas à ses problèmes physiques !

Il adore le chocolat et les cornichons. Il porte tout seul la cuillère à la bouche si on la lui remplit, et vide tous les matins un grand biberon de lait. Il sait déjà très bien ce qu'il aime ou pas, et même le patient Marc peut se lever tôt pour lui faire avaler de la banane !

Il est encore un peu jeune pour être passionné par un sujet ou un autre, mais il peut passer une dizaine de minutes en silence à regarder un livre. Anaïs est une bénédiction pour lui. Avec ses 6 mois de plus, elle commence à avoir des jeux plus élaborés, et elle l'entraîne...

Il commence à parler. On réussit à comprendre bien des mots (un peu tordus, mais intelligibles quand même). Son top 5, c'est *him* (Karim), *Papa*, *Maman*, *ini* (fini), et *Naï* (Anaïs)... Ca vient lentement, et on se réjoui de voir son rythme d'apprentissage accélérer. Anaïs a deux ou trois mots de plus chaque jours, et c'est un bonheur de l'écouter se raconter des histoires tout haut...

 

Sinon, et j'en finirai avec cet article, il me reste à raconter ce qui s'est passé dimanche.

Comme je l'expliquais plus haut, il n'a pas conscience de ses jambes ni de ses pieds. Et samedi soir, il a dû forcer pour s'asseoir, alors que son pied droit était déjà coincé sous le canapé. Ni Greg ni moi n'a fait vraiment attention à notre fils, et ce n'est que quand il a ragé parce qu'il n'arrivait pas à se redresser, qu'on a vu la position qu'il avait...

C'est pourquoi on a eu peur quand il s'est réveillé dimanche avec la cheville droite quasiment doublée de volume. On n'a pas traîné pour aller à l'hôpital. 

Bien sûr, il a fallu attendre... et attendre... et attendre... en faisant patienter notre garçon qui n'avait qu'une envie : bouger et fureter partout. 

Mais ça en valait la peine. Après une radio et une longue auscultation, il s'est avéré qu'il n'y avait rien de vraiment grave. En tous cas, rien de cassé ouf ! C'est une petite contusion, qui demande de la crème et un bandage pendant quelques jours, et même pas une visite de contrôle.

Rassurés, on a profité de diner au bord du lac avant d'aller à la Croix-Bleue finir l'après-midi sur la pelouse, à regarder les jeunes (d'âge ou d'esprit) jouer au foot, et à écouter Yasmine et Steve raconter leurs vacances.

 

Voilà tout ce que j'avais à dire concernant notre plus belle réussite. A la fin du mois on doit retourner au CHU pour le contrôle des 15 mois (avec un peu de retard). Comme ce sera la routine, pas sûre qu'on dressera la liste des examens... à moins qu'il y ait du spécial !

Sur ce, je vais aller embrasser mes hommes, qui se sont les deux endormis dans le fauteuil si j'en crois le silence qui règne tout à coup...

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S
Patience, plus que quelques mois et il aura toute la place qu'il voudra pour circuler entre la table basse et la télévision !<br /> Gros gros bisous à votre petit noyau.
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