Une journée *aéronautique* avec ma classe... ou comment lier l'utile à l'agréable. (Steve)

Et surtout, ça m'a permis de me changer les idées, ce dont on a tous besoin après le coup de massue reçu lundi.

Cette journée était prévue de longue date... depuis que mon ami Claude Nicollier m'avait parlé d'une conférence qu'il viendrait donner dans la région à l'occasion du 50e anniversaire de l'aérodrome du Vallon. 

En se quittant après la cérémonie qui a suivi la mise à la retraite d'Atlantis, on s'était donné rendez-vous pour hier soir, après sa prestation.

Evidemment, il n'y a pas eu foule pour m'accompagner. L'ambiance à la Croix-Bleue n'incite pas à se pencher sur l'avenir de l'aviation et encore moins sur le prodige qu'est Solar Impulse... Moi-même j'y suis allé à contre coeur. Mais comme dit Harry, le monde tourne toujours, il faut bien continuer à vivre...

Au final, la soirée était instructive, et la compagnie de mon collègue astronaute assez agréable pour me remonter le moral... Et ça m'a redonné assez d'énergie pour escorter mes élèves aujourd'hui, à la répétition du show aérien qui aura lieu demain.

Comme course d'automne, c'était une idée originale... Mes jeunes (en tous cas la majorité) ont eu l'air d'apprécier la journée... si ce n'était pour les appareils de la patrouille suisse, c'était pour la fin de l'après-midi à la piscine en face de la piste d'atterrissage.

Franchement, je ne m'attendais pas à une telle foule... Heureusement que Mme Cuenat (la prof de géographie) m'accompagnait, et que nos mômes sont cool cette année. Parce qu'il n'y a pas grand chose qui différencie un ado de dernière année d'un autre... et tous les élèves de la commune, de la 1H à la 11H, avaient envahi le terrain préparé pour les 10'000 personnes prévues samedi.

Enfin bref, on a passé une belle journée, certains de mes gosses ont posé des questions intéressantes et intelligentes, preuve que le spectacle ne les laissait pas indifférents. Il n'y a pas eu de bagarre, personne n'a été retrouvé derrière un hangar, la cigarette aux lèvres, et pour couronner le tout, on a même tous eu des places assises dans le train pour rentrer.

Bien sûr, après avoir libéré mes ouailles, j'ai fait un saut chez Suzanne et Rudy, qui ont insisté pour me garder à souper. Et après, pour me donner le courage de rentrer à la maison, j'ai passé embrasser Anaïs. 

Il n'y a rien de tel que le sourire et le arheu d'un nouveau-né pour regonfler à bloc, et pour teinter de rose l'avenir...

Après tout, le tableau peut ne pas être aussi noir que l'ont décrit Grégoire et Alicia. Tous ensemble, on est de taille à gérer la situation quelle qu'en soit sa gravité.

Allez, je propose que désormais notre devise devienne

*Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir* 

Et si on y pense, je suis la preuve vivante qu'on peut s'adapter à tout !