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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Comme une simple visite peut illuminer une journée ! (Caroline)

Publié le 11 Septembre 2011 par Caroline in Karim

Parfois (souvent même), je trouve que mon mari est un peu trop bavard. Il a un petit côté commère qui peut devenir embarrassant selon le sujet. Mais ce tout petit défaut, qui fait partie de son charme, a aussi le grand avantage de le pousser à dire tout ce qu'il pense... au risque de lui amener des ennuis...

Enfin bref. Cette fois-ci, vider son coeur dans ce journal de famille a évité une grave crise dans la famille.

Par bonheur, Grégoire et Alicia ont lu l'article où Abel expliquait nos états d'âme. Cet appel à leur compréhension n'est pas tombé dans le vide. Malgré leurs propres problèmes, les deux ont pris la peine de venir chez nous ce matin.

En les voyant à notre porte, on n'a pas trop su comment réagir. Abel avait Anaïs dans les bras, et son premier réflexe a été d'aller l'amener à Jessy, pour qu'elle la mette au lit... Mais Alicia ne l'a pas laissé s'éloigner. Un peu timidement, elle s'est avancée avant que j'aie eu le temps de les faire entrer, et elle a tendu les bras pour prendre notre poupée...

Son geste nous a vraiment touchés, en même temps qu'il nous a mis mal à l'aise. Elle ne peut plus dissimuler sa grossesse maintenant, et la souligne même par une large ceinture de couleur vive... Sur le moment, j'y ai vu une provocation, un message qui nous était destiné... pour nous jeter au visage le malheur qui la frappe...

On était là, Abel et moi, plantés dans l'entrée sans savoir comment réagir, quand Greg a pris les choses en main. Il a expliqué qu'il avait lu le blog, et qu'il trouvait qu'il fallait mettre les choses au point sans attendre.

Il est intelligent, mon beau-frère. Et parce qu'il est capable de se mettre à la place des autres, il a très bien compris pourquoi on n'a pas eu le courage d'aller leur remonter le moral. Alors c'est sa femme et lui qui sont venus nous dire de ne pas nous sentir coupables.  

Il a parlé longtemps, il a raconté par le menu tout ce qu'ils ont enduré depuis de funeste 29 août. Et Alicia l'a écouté en jouant avec la main d'Anaïs endormie dans ses bras, en rajoutant de temps en temps un ou deux détails, en appuyant sur certaines affirmation...

Et ils ont terminé en nous remerciant ! Nous ! C'était tellement incongru que mon homme n'a pas pu s'empêcher d'en rire.

Mais Grégoire a répété son merci. Il a expliqué que le genre de réaction qu'on a eue était la première, mais certainement pas la dernière auxquelles ils auraient à faire face, en ayant un enfant *différent*, et que la gérer ferait désormais partie de leur quotidien. Et ils étaient content d'avoir l'opportunité de commencer cet apprentissage avec nous...

Oui. Grégoire et Alicia sont venus nous permettre de jouir sans retenue de notre petite fille. Plus important encore, ils ont clamé haut et fort leur amour pour leur fils, et leur bonheur à préparer sa venue. Et ils nous ont demandé de nous réjouir avec eux...

Tout ça s'est terminé dans les larmes et les effusions, avant de nous préparer pour aller diner à la Crois-Bleue. C'était la première fois qu'on se retrouvait vraiment tous ensemble, avec Rudy et Suzanne en plus... du moins jusqu'après le dessert, où l'équipe s'est dispersée dans les différentes manifestations du canton, en ne laissant qu'Ibrahim, MarIe, Jim, Rip, Abel, notre Colombe et moi pour tenir compagnie à Suzanne.

Vraiment, quelle belle journée nous avons passée ! Merci Grégoire et Alicia ! Grâce à vous, un grand poids s'est enlevé de nos épaules... Et on vous l'assure et on vous le répète : nous sommes aussi impatients que vous de pouvoir serrer votre fils dans nos bras !

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