Oui Caroline. Comme je te le disais dans mon SMS cette nuit, ton cher mari a trouvé refuge chez nous. Et à l'heure où j'écris ce message, il dort encore dans la chambre d'amis.
Le pauvre... Il m'a bien fait de la peine hier soir à 10h30, quand je l'ai vu assis tout seul sur un banc au bord du terrain de baskett. Il avait l'air si malheureux...
Quand je pense que sans Scarlett (le caniche offert par Rudy pour mes 83 ans), je ne serais jamais sortie à une heure aussi tardive... Là, on peut remercier mon mari... parce que je doute qu'Abel aurait songé à venir sonner à notre porte.
J'en ai passé du temps à essayer de le convaincre de rentrer avec moi. Et plus encore à le décider à me parler.
Tu as tort ma *belle-petite-fille*, tu n'es absolument pas en cause. Pour ton mari, tu es toujours la seule qui compte. Mais tu as raison aussi, il est tourmenté. Par quelque chose de plus profond, de plus ancien que la layette de votre trésor.
Ce n'est pas à moi de te dire ce qui le préoccupe. C'est lui qui t'en parlera, quand il sera prêt...
Pour cela il te faudra de la patience... Aime-le ma chérie, montre-lui à chaque minute combien tu tiens à lui. Plus que jamais il a besoin de ton soutien indéfectible, de t'avoir à ses côtés...
Et sois assurée d'une chose, très chère Caroline, tu n'as aucune crainte à avoir. Abel n'est pas ton Richard... ce n'est pas lui qui va partir au lendemain de ton accouchement.
Mais je te laisserai parler avec ton mari de tout cela quand il rentrera. A ce propos, si tu m'envoyais Daniel et ta si belle Jessica pour le diner ? Ma nouvelle cuisinière est une perle, un véritable cordon bleu, qui se fera un plaisir de préparer un repas comme les jeunes aiment...
Et puis, cela ferait d'une pierre deux coup... tu pourra te consacrer à chouchouter ton homme, et Rudy et moi aurons le bonheur d'embrasser vos deux petits.
Qu'en penses-tu ?