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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Les béguins de ma femme ! (Ibrahim)

Publié le 11 Avril 2011 par Ibrahim in Souvenirs

Tiens, c'est une époque que j'avais oubliée, ce début des années '80 ! 

J'aime bien ton commentaire, Steve, surtout le *avant qu'elle s'aperçoive que l'homme de sa vie était Ibrahim*.

Comme si tout était simple de ce temps-là !

Eh ben je vais te dire que si ma femme ne savait pas encore qu'elle le deviendrait, moi je l'avais déjà capté depuis longtemps. 

Mais bien sûr, personne ne s'en souciait !

Autant toi, quand tu nous parlais des regards insistants de MarIe sur *l'élu de son coeur* au lieu d'être sur son travail écrit, qu'elle...

Parce que bien sûr, comme on était toujours ensemble, c'était à moi qu'elle racontait ses journées.

Elle croyait être discrète, mais elle en avait plein la bouche du prénom de mon rival. Et vas-y que je m'extasie sur sa coupe de cheveux, que je détaille les badges qui tapissaient son gilet en jean's passé sur son perfecto, que je me renseigne sur le groupe de hard rock qu'il arborait sur son dos. Iron Maiden... qu'est-ce que je pouvais détester, mais pour elle, j'ai acheté deux 33t...

Le pire, c'est que je ne pouvais pas lui dire de se taire... Comment lutter contre un type pareil, rebelle avec ce qu'il fallait de différent des autres ? Parce qu'en plus c'était un mec vraiment bien, qui tombait pas dans les systèmes de clans, qui était copain avec tout le monde...

J'ai jamais compris pourquoi il s'était montré aveugle comme ça devant l'intérêt de ma femme ! Mais bon, je ne vais pas me plaindre, puisque comme ça, j'ai remporté le gros lot !

Pourtant sur le moment, j'en menais pas large ! J'ai bien essayé de regarder les autres filles, mais non, c'était pas la peine, ça le faisait pas... J'ai aussi essayé de noyer mon chagrin dans l'alcool, mais à part des esclandres peu glorieuses, et des maux de crâne horribles, ça ne m'a pas fait avancer !

Heureusement, l'année s'est terminée, et MarIe a enfin eu l'autorisation de rester à la maison pour s'occuper à plein temps d'Abel et Roberto. Elle a oublié cette passade, mais pas le prénom...

Et moi, pas rancunier, j'ai accepté d'appeler mon fils comme lui... Non, Greg, c'est pas un hommage, c'est juste que c'est un prénom magnifique, et que celui qui le portait était un type bien... presque aussi bien que toi mon grand... Dommage qu'à l'enterrement de Tante Madeleine, j'aie pas eu l'occasion de le saluer. (Parce qu'il ne fallait pas compter sur MarIe pour lui sauter au cou... comme je la connais, et d'après ce qu'elle me racontais, je ne suis même pas sûr qu'elle lui ait jamais adressé la parole).


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