A chaque visite de Wata, c'est la même chose : autant de sa part que de la nôtre, il faut un temps d'adaptation.
Il y a un tel décalage entre le Chef de sa tribu et notre ami, qu'il ne peut pas changer facilement de peau en franchissant la porte du ranch...
Comme cette année, nous avons dû attendre trois jours pour avoir droit à un vrai sourire... et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir eu des occasions de se réjouir, ne serait-ce que lors de la fête du 1er août ! Les hommes n'ont pas ménagé leurs efforts pour le dérider...
Mais c'est le doux babillage d'Anaïs, en pleine conversation avec une coccinelle (oui, notre petite princesse est une GRANDE bavarde) qui a réussi à réveiller le jeune homme un peu plus enjoué, bridé par cette autorité naturelle exceptionnelle !
C'est en le voyant un peu plus détendu, plus loquace aussi, et attendri par notre si mignonne petite-fille, que l'on a aussi perdu notre retenue face à lui...
Donc en résumé, on a eu à peine 7 jours pour profiter pleinement de cette visite trop rare. Et c'est vraiment très peu quand on se souvient de ces années passées ensemble.
Mais on n'a plus 15 ans. Malgré notre envie de voir notre ami se rapprocher de nous, on sait bien que sa vie est là-bas, vers sa famille et sa tribu. Alors on prend comme un trésor chaque minute en sa compagnie, on grave dans nos mémoire ces moments de discussion, ces promenades en forêt, et les veillées autour du feu dans la cour...
Et on le remercie d'avoir pris le temps de nous rejoindre pour cet événement ô combien important pour nous !
Mais 10 jours pour profiter de notre ami, c'est peu... très très peu !