Y'a pas de doute, mon bon coeur me perdra ! En tous cas pour aujourd'hui, c'est un mal de crâne carabiné qu'il me cause ! Sans parler de la crise cardiaque de Maman quand je me suis réveillé !
Bon. Reprenons par le début. Pour ceux qui ne sont pas au courant, Angèle et moi, on est *en pause*... Depuis la rentrée des vacances, ça n'était plus la même chose entre nous... Ouais, ça fait chier, mais qu'est-ce qu'on peut y faire, je suis pas seul dans l'histoire.
Voilà. Ceci étant précisé, tout le monde comprendra qu'il n'y avait pas de raison pour que je ne descende pas à la fête des Vendanges avec mes copains.
La soirée a été super ! On était une bonne équipe, et on a déconné à plein tube... Jusqu'à ce que ce soit mon tour de payer la bouteille de Suze.
J'étais assez lancé pour oublier la prudence. Et quand un type est arrivé et m'a bousculé en expliquant qu'il était poursuivi par un mec qui voulait lui taper dessus, j'ai rien trouvé de mieux que de m'interposer...
J'ai juste eu le temps de dire *on se calme*, avant que l'agresseur m'empoigne et m'envoie faire un beau beigne à la porte en alu d'un garage... Bien sûr, j'ai pas laissé passer ça comme ça. Il m'a à peine laissé le temps de retrouver mes esprits avant de me sauter de nouveau dessus. J'ai réussi à me baisser pour éviter un coup, je lui ai pris une jambe et c'est à son tour qu'il s'est retrouvé étendu parterre, avec mon avant-bras sur sa pomme d'Adam...
C'est alors que j'ai vu du sang parterre, et que j'ai compris que c'était le mien. Alors comme le type était plus fait que moi, je me suis contenté de lui demander s'il allait se calmer ou s'il voulait que je lui en flanque un sérieux, et je l'ai laissé partir la queue entre les jambes.
Et nous on a fini la nuit comme on l'a commencée. Mon copain Lionel a pris un foulard qui dépassait du sac d'une jeune fille (si elle lit ce billet, qu'elle se fasse connaître, je le lui rends dès qu'il sera lavé et repassé, avec même une boîte de chocolat pour la peine), et je me suis déguisé en pirate pour essayer d'éponger le sang qui coulait d'une blessure sur le haut du front.
Mais comme on était *légèrement* fatigués en arrivant à la maison (c'est Marc qui a ramené toute l'équipe plus Terry et Jeff), je me suis affalé sur mon lit sans me déshabiller...
Vous imaginez sûrement la tête paniquée de maman quand je me suis levé : la tête pleine de sang, les mains d'un crade... Elle a failli défaillir :-)
J'étais pressé, parce que je devais aller installer des vitres sur le balcon de chez Abel pour le fermer pendant l'hiver, et j'ai juste laissé la mère nettoyer le gros du sang... En fait, il y avait plus de peur que de mal. J'ai juste une petite lardasse qui ne mérite même pas de points de sutture... Et travailler tout l'après-midi a été le meilleur des anti-douleurs !