Quoi de mieux qu'un pleur d'enfant comme accueil ? (MarIe)

Surtout quand on ne s'y attend pas !

Comme à chaque fois, c'est fourbus qu'on a déchargé les valises sur le parc, prêts à partager une bonne platée de pâtes à la tomate en famille avant de laisser partir Yvan, Marianne, Gloria, Grégoire et Alicia pour leur chez-eux respectif.

C'est au moment où Oscar a ouvert la porte, que le plus beau son de la terre nous a émus aux larmes. 

Vue l'heure tardive, personne n'avait espéré trouver notre grand garçon et sa famille à la maison. Et pourtant, ils étaient bien là, tous les 5.

Caroline et Anaïs installées dans le rocking chair confectionné par Tom, et qui avait bercé les tétées de tous nos enfants. Abel à la cuisine, occupé à écraser la purée. Jessica en train de terminer de dresser la table, et Daniel qui a délaissé le remplissage de la cruche pour sauter dans les bras de Starsky !

Il ne fallait rien de plus pour oublier la fatigue, les heures de vol, les tracasseries à la douane... et même l'absence de Wata. 

Notre Petit avait veillé à tout. La maison était impeccable, chaque homme avait un lit préparé pour lui, avec petit chocolat sur l'oreiller... et un roastbeef attendait dans le four que nous passions à table.

Mais avant cela, tout le monde s'est groupé autour de Caroline pour faire la connaissance de la petite Colombe, qui a continué à se remplir l'estomac sans se préoccuper des murmures admiratifs et autres commentaires élogieux faits par des hommes absolument conquis.

C'est une véritable merveille cette petite ! Une fois l'estomac plein, elle a passé de bras en bras sans protester, distribuant des sourires à qui mieux-mieux. Abel avait raison, elle a hérité de ses beaux yeux éveillés, ouverts avec intérêt sur tout ce qui l'entoure, et du bas du visage de sa mère, ce petit menton volontaire absolument charmant...

Après avoir salué tout le monde, de Tilda à Terry (le moins zélé pour la porter, de peur de la laisser tomber), c'est dans mes bras que notre petite-fille s'est endormie... pour mon plus grand bonheur ! 

Cet accueil inespéré a fait traîner la soirée jusque trop tard pour donner envie à tous de quitter la maison pour rentrer chez eux. Aussi la salle à manger s'est bien rapidement couverte des matelas rescapés de la première vie de la Croix-Bleue, sur lesquels les jeunes se sont effondrés à peine déshabillés, et les autres se sont répartis dans les chambres, en se serrant un peu, pour récupérer de ce voyage fatiguant.

Demain, il sera temps de faire les lessives, de déménager la famille Crockett chez Yvan, et de préparer la rentrée. Pour l'instant, une seule chose importe : retrouver notre lit douillet.