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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Nos petits-enfants, nos rayons de soleil ! (MarIe)

Publié le 23 Mars 2013 par MarIe in Davy - Elisabeth

Le moral est loin d'être brillant ces jours à la Croix-Bleue. Le silence et la tristesse règnent sans que personne n'ait envie de faire l'effort d'en sortir.

Partout, dans chaque pièce, autour de la maison, le souvenir de Davy nous accompagne. On entend son rire communicatif au coin de la cheminée... on revoit son claquement de langue satisfait en relevant son fusil après avoir atteint le coeur de la cible lors de nos petits concours de tir... on ne peut pas ouvrir la porte de la chambre d'enfants sans penser le voir assis entre les lits en train de raconter une de ses innombrables aventures à des gosses captivés qui en oublient de dormir... 

Nos coeurs se serrent, les larmes sont proches à chaque fois qu'on monte à l'étage, et qu'on passe devant son portrait enrubanné de noir...

On se refait l'histoire. On se dit qu'on aurait dû agir... qu'on aurait dû le prévenir de ne pas partir là-bas... On aurait dû dire aux autres de le faire revenir, quand on a su qu'un de ses camarades de la guerre contre les Creek était venu le chercher à peine une semaine après notre départ, en janvier.

Bien sûr, la raison nous commandait de ne pas intervenir. Dès le début, on a fait le serment de ne jamais rien faire pour éviter ou provoquer un événement susceptible de changer l'Histoire...

Mais le coeur nous hurle qu'on aurait dû oublier tous ces principes de non-ingérence. Que le bonheur de toute une famille valait bien une entorse au règlement... Davy était si jeune ! L'âge de Wata. L'âge d'Yvan... l'âge d'Ibrahim...

Mon Dieu, je n'ose imaginer me retrouver dans la situation d'Elisabeth...

 

Comment exprimer notre reconnaissance à Alicia ? Comment la remercier d'avoir compris que la seule chose qui rendrait notre week end supportable serait de la voir arriver pour le dessert avec Dany, Anaïs et Karim, pendant que Grégoire, Abel et Caro travaillaient ?

Il a suffi que nos petits anges pénètrent dans la maison pour que la chape de plomb s'allège. Leur gaîté, leurs petits bras tendus, avides de passer de l'un à l'autre, les gros bisous de Dany, ont fait réapparaître le sourire sur les visage trop graves. 

L'espace de quelques heures, la vie est revenue, les hommes ont retrouvé un peu d'entrain pour amuser les enfants... On a même entendu des rires répondre aux éclats communicatifs d'Anaïs et de Karim, qui essayaient d'échapper aux chatouilles de Daniel...

Grâce à notre belle-fille, le soleil est revenu dans la maison par l'affection de nos petits anges. Ces trois enfants sont vraiment les trésors de notre existence, un baume qui atténue les plus grandes douleurs.

Vraiment, leur présence nous a fait plus de bien que tous les antidépresseurs du marché ! 

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