Quand j'étais jeune, je croyais y échapper... ou au moins passer les 50 premières années de ma vie sans en avoir besoin.
Bon, c'est vrai que tout le monde y a droit un jour où l'autre. Ibrahim, ça fait quelques années qu'il en a, mais c'est parce qu'il passe ses journées derrière l'ordinateur à aligner les chiffres.
Mais moi ! MOI ?!
C'est pas avec mon instruction que j'ai usé mes yeux, et mon boulot autour des bagnoles n'est pas de la micro-chirurgie.
Et pourtant, oui, c'est mon tour. Quand j'ai commencé à rechercher la lumière pour déchiffrer le permis de circulation d'un véhicule que j'avais amené à l'expertise, j'ai bien dû écouter ma Marianne et aller faire un contrôle...
Trois heures plus tard, je ressortais de la boutique avec une magnifique paire de besicles de forme carrée, en métal gris à montures discrètes...
Maintenant, il reste à trouver une combine pour les avoir toujours à portée de main, sans les salir...
Le seul point positif dans l'histoire, c'est que j'ai là le premier accessoir de ma panoplie de grand-papa gâteaux... ça plus les deux cheveux gris que Marianne m'a arraché samedi... Ma fille c'est bon, tu vas bientôt pouvoir t'y mettre, je suis presque au point !
Oh, dis MarIe, y'a pas besoin de te moquer, ça te pend au nez à toi aussi. Tu vas aussi y passer, comme on y a tous passé !