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Pauvre petit bonhomme !
Désolé,ce n'est pas encore aujourd'hui que vous pourrez lire le post optimiste relatant avec éblouissement les innombrables sourires de notre fils, ses premiers *arheu*, nos grasses matinées les trois dans le lit, les soupers préparés avec Karim dans le sac kangourou, parce que c'est l'heure où il pleure sans qu'on puisse le calmer...
Pourtant, on a failli pouvoir le faire, cet article ! En se réveillant ce matin, et en constatant que bébé ne nous avait pas appelé de la nuit, on s'est dit que c'était l'occasion rêvée de montrer que malgré les circonstances, on est une famille comme toutes les autres, avec un enfant qui se développe comme tous les autres, à son rythme, pour le plus grand bonheur de ses parents.
C'était trop beau. Al a tout de suite compris que quelque chose n'allait pas quand il s'est enfin manifesté. Son cri n'était pas le même que d'habitude... et il était brûlant de fièvre, amorphe... Maman, quelle angoisse !
Inutile de dire qu'on a sauté dans l'auto pour aller aux urgences. Et le diagnostique a été vite posé : infection urinaire carabinée.
Ma pauvre Alicia... si vous voyiez l'état dans lequel elle est ! Qu'est-ce qu'elle en a versé des larmes, pendant que l'infirmière installait une perfusion à notre tout petit... Elle n'arrête pas de se reprocher de ne pas avoir été assez vigilente, d'avoir mal vidé sa vessie à chaque change, de n'avoir rien soupçonné ces derniers jours, quand il est devenu ronchon...
S'il vous plaît, rassurez-là. Dites-lui qu'elle n'y est pour rien, que ce n'est pas de sa faute, qu'elle est une mère parfaite pour notre petit ! Moi, je ne sais plus quoi faire pour lui faire comprendre qu'il n'y a personne à blâmer. Elle a déjà eu tant de mal à se convaincre qu'elle n'était pas responsable de l'état de notre fils...
Et comme si on n'avait pas assez de soucis, le toubib a trouvé malin de nous la jouer *cool*... Il croyait sûrement nous encourager, en nous disant que c'était déjà super d'avoir passé 2 mois sans urgence ! Mais au contraire, il y avait de quoi angoisser encore plus, en songeant qu'en plus du centre, l'hostio risque d'être une troisième maison pour notre petit...
Bref, c'était une journée infernale qui risque malheureusement d'être courante...
Mais bon, il faut bien assumer ! Karim dort tranquillement dans son lit, Alicia somnole sur le fauteuil à côté du berceau, et malgré les circonstances je les regarde tous les deux, et je me dis que pour rien au monde j'aimerais être ailleurs, en compagnie de quelqu'un d'autre...
Normalement, on doit pouvoir sortir de l'hostio demain... mais quelle que soit l'heure, on va rentrer chez nous... désolé pour le diner, ce sera pour une autre fois.
Promis, on vous donne des nouvelles dès qu'il se passe quelque chose.