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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Du fond du cœur MERCI ! (Elisabeth)

Publié le 8 Avril 2013 par Elisabeth in Davy - Elisabeth

A tous ceux qui par l'intermédiaire de Steve nous ont transmis leurs condoléances, mes enfants et moi voulons sincèrement vous remercier. Tous vos témoignages d'amitié, vos messages de sympathie nous ont profondément émus.

Un mois a déjà passé... et on a encore du mal à réaliser que Davy ne reviendra jamais. Chaque matin, juste au moment d'ouvrir les yeux, je me réjouis du soir, après le souper (c'était le moment où il appelait quand il était en voyage pour dire que tout allait bien)... et soudain, je me souviens...

La nuit, quand tout le monde dort, je m'assieds sur la véranda dans ce rocking chair qu'il avait fait de ses mains pour la naissance de Bob, et j'écoute le silence en regardant les étoiles. Combien de fois n'ai-je pas cru le voir arriver au loin, pour réaliser un peu plus tard que ce que j'avais pris pour une silhouette n'était qu'un nuage de poussière soulevé par le vent ?

Et ce rire qui me réveille au milieu de la nuit... ces objets banaux qui nous sautent au yeux à l'improviste... les souvenirs qui nous assaillent à tous moments... ces *Il faudra que je le raconte à Davy* automatiques et tellement inutiles...

Pour les enfants aussi c'est dur. Robert est encore si jeune pour être comme ça propulsé chef de famille... que de responsabilités se sont abattues sur ses épaules du jour ou lendemain...

Rebecca et Matilda sont si malheureuses... elle errent comme des âmes en peine, prêtes à fondre en larmes à l'évocation de leur père...

Les plus grands sont tout autant sous le choc. Polly et John ont répondu à notre télégramme en nous demandant de les rejoindre... Georges, Margaret et Bill sont venus partager notre peine, mais trop peu longtemps... Cela nous a fait tellement de bien de les voir arriver...

Et il y a le ranch tout à côté... Tous sont si gentils, prêts à nous aider, à nous soutenir... Leur sollicitude est d'un tel réconfort... et ce geste de Rip et Diégo, qui ont insisté pour aller  sur les traces de mon mari... Même s'ils n'ont pas trouvé grand chose, et s'il leur est difficile de trouver un témoin fiable pour savoir exactement le déroulement de cette terrible journée, ils cherchent des survivants et n'ont de cesse d'essayer d'offirir un endroit décent au corps de notre si aimé Davy...

Vraiment, dans notre malheur nous avons de la chance. Tant de personnes nous entourent, nous recevons chaque jour des marques de sympathie, de la compassion qui nous font comprendre combien Davy était aimé et admiré !

Et maintenant Steve, qui arrive la valise emplie de cartes de condoléances traduisant la peine sincère de ceux qui ont eu le bonheur de le croiser...

Merci merci merci. Tous ces petits mots (personnels ou non) n'aident en rien à attéuner la peine ni à supporter l'absence, mais quel réconfort d'apprendre tous les excellentes impressions qu'il a laissées lors de ses brefs passages au XXIe...

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