Cours de préparation au baptême... c'est le parrain qui est content ! (Rémi)

Et oui les filles, je l'ai fait ! Pour la première fois de ma vie, (si on excepte la fois où j'étais malade, et que j'ai dû garder Dany pendant que tout le monde allait à la remise des diplomes de Gloria), j'ai fait le Baby Sitter. Et pas de n'importe qui, de mon propre filleul je vous prie !

Tout ça parce que maintenant il faut que les parents prennent des cours avec le pasteur avant de baptiser leur enfant. Notez bien que les parrains et marraines aussi, mais bref, hier soir, je n'avais pas besoin d'y aller.

C'est comme ça que j'ai juste pris le temps de me doucher en rentrant du boulot, avant d'aller chez mon frère pour souper et m'occuper de leur bonhomme.

Comme on dit en bon français, *I had a blast* à torchonner ce petit bout de chou. Et la belle-soeur est super, elle a profité de l'occasion pour m'apprendre à le sonder, et elle m'a même permis de lui faire son bain... et de lui donner le biberon.

Pour le sondage, ça n'a pas été évident. J'ai eu de la peine à ne pas me mettre à sa place, en faisant passer ce tuyau minuscule à travers son *zoizeau*. En tripatouillant tout son matériel, j'ai eu l'impression de le faire à moi, et il y avait de quoi en avoir la chair de poule, croyez-moi ! Mais non, lui il gazouillait en regardant le mobile installé au-dessus de la table à langer. Il n'avait même pas l'air de se rendre compte que sa nounou suait à grosses gouttes pour ne pas lui faire mal, et réussir à vider complètement sa vessie.

Mais bon, grâce aux bons conseils d'Alicia, et à la patience de Karim, on a quand même fini par passer à l'étape suivante.

Je l'avais déjà baigné une fois, quand il avait pas un mois. Mais là, ça n'a plus rien à voir ! Il est solide, il tient sa tête comme un chef, on n'a plus peur de le casser, même en le mettant à plat ventre dans l'eau pour lui savonner le dos. Evidemment, maladroit comme je suis, il a eu droit à sa douche, quand il s'est agi de rincer ses cheveux, mais il a été sympa, il a vite arrêté de pleurer... heureusement.

Et après, il a fallu le sécher. Là, Alicia m'a montré comment masser ses petons, avant de les enfermer dans leur gouttière de nuit. Elle a fait le droit, et m'a laissé faire le gauche... ça n'est pas évident, surtout qu'on ne sait pas si on lui fait mal, ou si ce qu'on fait ne sert à rien parce qu'on n'appuie pas assez fort... Enfin, c'était un soir comme ça, et sa cheville était toute souple quand j'ai serré les velcros !

Toutes ces manupulations ont fatigué notre Karim, et lui ont donné faim. Il s'est jeté sur son biberon comme un goinfre et il l'a vidé d'un trait. J'ai même pas eu le temps de lui faire faire un rot à moitié... et c'est pour ça qu'il a renvoyé une bonne grosse gorgée, quand enfin j'ai pu le redresser contre mon épaule pour *évacuer l'air de son estomac*.

Comme il était changé, lavé, nourri, il est resté calme dans son relaxe posé sur la table, pendant qu'on mangeait les tommes poêlées sur lit de salade préparées par le frangin pendant que sa femme me donnait des cours de puériculture.

Vous savez comment c'est, en bonne compagnie on papote, on discute, et on oublie l'heure. C'est pourquoi les deux sont partis en courant, en me laissant la vaisselle et leur fils sur les bras... et comme j'étais aussi un peu assomé par la chaleur surprenante de la journée, alors qu'on avait de la neige deux jours avant, j'ai pris mon filleul préféré dans mes bras, et on a regardé le téléjournal... Enfin quand je dis *on*, le petit s'est endormi tranquillement entre les élections françaises et la Syrie... 

Et ça les amis, c'est la plus magnifique chose qui puisse arriver. C'est positivement magique. Je serais resté comme ça toute la nuit, à le regarder trucer sa lolette le nez contre ma poitrine. Mais il était quand même mieux dans son lit... et il n'a pas rebougé (du moins tant que j'étais là) !

Magique je vous dis !