Les trois autres jeunes gens n'ont pas supporté d'entendre leur ami souffrir. Wata, le plus fort et le plus entraîné, s'est démené tant et plus qu'il a fini par désceller l'anneau de fer fixé dans la pierre poreuse. Sans perdre de temps, il a détaché ses camarades, et ensemble, ils ont forcé la porte de la cave, et investi ce qui s'est avéré être une vieille ferme isolée perdue sur les hauteurs d'une vallée, au milieu d'une forêt.
Certains cette fois d'être les plus forts, et de bénéficier de l'effet de surprise, Davy, Wata et Yvan ont neutralisé quelques gardes, avant d'accéder à la chambre où Ibrahim était détenu.
Celui-ci gisait sur un lit, à moitié conscient, la poitrine couverte de sang, son ravisseur n'ayant pas hésité à taillader dans sa chair dans le but de trouver une quelconque trace de bionique.
Aussitôt Wata, jamais à court de sang-froid, a secoué son camarade jusqu'à ce qu'il soit capable de tenir debout tout seul. Avec autorité, il lui a ordonné de s'enfuir le plus loin possible sans se retourner, pendant que les autres protégeraient sa fuite, en maîtrisant de leur mieux le véritable commando qui assiégeait la maison.
Une fois le souci de la sécurité de leur ami apaisé, les trois adolescents se sont jetés à corps perdu dans la bagarre. Une dizaine d'hommes bien entraînés n'a pas réussi à tenir tête à deux chasseurs d'ours et un pêcheur animés de l'énergie du désespoir.
En quelques minutes, la cave s'est muée en prison provisoire pour mercenaires, alors que le commanditaire de l'enlèvement et son bras-droit s'enfuyaient à bord d'un hélicoptère.