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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Louise 17??- 8 octobre 1816/1993

Publié le 5 Novembre 2008 par Sam in *famille*

Voici donc arrivé un des moments les plus redoutés par tous... Celui où il faut se charger de présenter notre "Mammy" à tous, notre chère et admirable Louise.


Comment parler de celle qui a éclairé le ranch de son sourire, de sa générosité, de sa bonté, sans tomber dans les banalités ? Quels mots pourraient traduire notre reconnaissance pour tout ce qu'elle nous a donné, cet amour dans lequel elle nous a enfermés et protégés ?

Plus qu'une employée, elle a été notre ange de douceur, l'oreille attentive de nos blessures, la main apaisante de nos tristesses... celle qui a su remplir nos coeurs tout autant que nos estomacs... qui a confectionné les robes de mariées de ses "filles", et les habits de sortie de ses "garçons"...

Toute de douceur et de fermeté, elle a veillé jusqu'au bout à la bonne marche de la maison... La première levée, la dernière couchée, elle était toujours fidèle à son poste, distribuant ses ordres depuis son rocking-chair, couvant les enfants de son regard attendri, pétillant de malice et de tendresse.

Et pourtant, avant de devenir cette femme aimée de tous, à l'humour et au rire communicatifs, elle a connu l'enfer...

Sa peau sombre portait la marque faite au fer rouge par le planteur de Virginie qui l'a achetée à la foire aux esclaves, alors qu'elle n'était qu'une toute petite fille arrachée à sa mère. Elle a connu le fouet, les insultes, les privations, les abus de toutes sortes, jusqu'à ce que la fille de ses maîtres la reçoive en dote pour son mariage.

Ses nouveau maîtres, pas plus humains que les précédents, l'ont emmenée avec eux en Californie, où ils ont dilapidé leur fortune en tentant d'élever du bétail... 

Désormais libre, mais sans ressources, Louise a atterri un jour au ranch Barclay, où Victoria, compatissante, l'a recueillie sans réellement en avoir besoin. Pour cette raison, elle n'a eu aucune peine à s'en séparer, lorsque Edie et Terry ont eu besoin d'une personne pour les aider à s'intégrer dans leur nouvel univers.


Si elle nous a tout donné, si elle a été pour nous cette mère qu'elle n'avait pu être pour son unique enfant mort de la rougeole avant son troisième anniversaire, nous avons la faiblesse de croire qu'auprès de nous, elle a enfin trouvé ce bonheur qui lui avait fait si défaut tout au long de sa vie.

Auprès de son cher et tendre Tom, son mari apporté par la frontière temporelle, elle a connu une vieillesse pleine et heureuse.

Jusqu'au jour sombre d'octobre 1993, où, usée par le chagrin d'avoir perdu l'homme de sa vie, elle a succombé à une pneumonie, entourée de ses "petits" désespérés de ne pouvoir la transporter au XXe siècle pour la soigner.

Et depuis, le ranch n'est plus le même, même si Elisabeth, la seconde femme de Davy, fait de son mieux pour la remplacer...



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