Qui se rappelle d'avoir vu Marc verser des larmes ? En a-t-il déjà versé depuis qu'il a été découvert sur la plage par Elisabeth Merill ? Est-ce que quelqu'un s'est eu même posé la question de savoir si sa physiologie lui permettait de pleurer ?
Eh bien depuis jeudi matin, je peux témoigner qu'il n'est pas *fait* différemment que nous.
En survolant les lieux, il n'a pu masquer son émotion, devant les conséquences de l'explosion de la plateforme. S'il avait encore des doutes concernant l'importance de sa mission, il les a perdus en voyant la marée noire avancer inexorablement vers la côte. Et quant à parler de sa réaction devant les pélicans englués...
Enfin bref. Ces images apocalyptiques ont été une motivations supplémentaire pour enfiler sa combinaison spéciale, et pour descendre tout au fond...
Il n'y a pas à dire, mais rien ne vaut un cerveau directement relié à deux mains habiles et deux pieds solides. Marc a travaillé seul (enfin avec de nombreux robots télécommandés depuis la surface) toute la journée pour installer l'entonnoir, et comme par hasard, l'appareillage semble marcher. Le pétrole est canalysé, et récupéré par des bateaux...
Quant à notre Marc, il se porte comme un charme. Grâce aux scientifiques de l'OSI, il n'a absolument pas souffert de la pollution. Tout au plus il s'est plaint d'un léger mal de tête, qui s'est évaporé dans un bain préparé par Elisabeth...
On ne parle pas encore de retour à la maison, même si le plus gros de l'opération est terminé. Il faudra encore quelques plongées pour régler des détails, en espérant qu'aucun contre-temps ni catastrophe ne vienne tout détruire.
Le moral est donc au beau fixe. On espère que vous allez aussi bien que nous, et que Hutch a réussi à me remplacer à la fête cantonale des chanteurs...
On vous embrasse