Hey, mon frère !
Aujourd'hui, Jessica est partie en expédition spéléo dans mon bazard au grenier. Et écoute ce qu'elle a redescendu.
C'était le disque que j'avais cherché durant des mois, mais que je n'ai jamais eu le courage de t'offrir. Pourtant cette chanson était exactement ce que j'essayais de te dire, quand tu partais en vrille...
Rappelle-toi 1996. Nos 17 ans.
Nos premières sorties pour notre compte. Et les premières conneries. Les bagarres avec les petits cons du camp d'été... les virées à vélomoteur... les premiers flirts... et les premières bourrées.
Tu m'as fait chier, tu sais Roberto !
Toutes les fois où j'ai dû te porter pour rentrer. Les jours où tu venais me retrouver au salon à moitié la journée, complètement bourré alors que tout le monde te croyait aux cours... Les bouteilles que je trouvais planquées dans MES affaires... le nombre de blousons et de chemises que tu m'as bousillés en me dégueulant dessus !
Quand j'ai entendu cette chanson, j'ai su qu'elle s'adressait à toi... à nous. Mais toi, tu n'as rien compris. Quand j'ai essayé de te la faire écouter, tu m'as envoyé sur les roses. Tu n'étais pas prêt à ouvrir les yeux.
Mais maintenant que tu vas bien. Que tu as retrouvé un sens à ta vie. Que tu es redevenu celui que tu étais avant, j'aimerais que tu prennes le temps de l'écouter vraiment. Juste une fois. Pour que tu comprennes que tu n'étais pas le seul à aller mal, et que si parfois je t'ai secoué, c'était parce que je t'aimais trop pour te laisser te foutre en l'air comme ça.