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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

La première guerre du Golfe. (Steve Austin ; Ibrahim)

Publié le 22 Septembre 2010 par Steve / Ibrahim in épreuves

Dites, il y en a qui ont lu Oliver Twist ? Ou au moins la première page, celle qui explique comment ce récit aurait pu être le plus court de l'histoire de la littérature ?

Sans vouloir être désagréable, ce post pourrait commencer par la même mise en garde. Car étant donné la nature du bataillon dans lequel Oscar, Marc, Sam et moi, ainsi que certains autres *collègues* avons été incorporés, nos 100 jours de mobilisation ont été *classés compartimentés*...

Eh non, on ne peut rien dire au sujet de notre contribution (ou non) au retrait rapide des agresseurs du Koweit.

desert-storm.jpg

 

Même la vie de garnison, on ne l'a pas vraiment connue. Un commando spécial, parqué sur un pont isolé d'un porte-avion... évidemment coupé de tout contact avec l'équipage.

Quant on y repense, ça ressemblait assez à un de ces bons vieux *cours de répétition* comme en a connu Marcel... Mis à part qu'on a eu quelques missions à exécuter, et que les balles et les risques étaient bien réels.

20 ans après, ça reste des bons souvenirs. On était une bonne équipe, et un peu d'adrénaline après toutes ces années de calme complet, eh bien, ça faisait du bien.


cicatrice

Ouais, tu peux pavoiser, Steve ! 

Pour vous, c'est sûr que c'était presque des vacances ! Vous étiez au courant de tout, tous les risques étaient calculés, et vous saviez exactement en temps réel tout ce qui se passait. En cas de besoin, vous pouviez agir si un était en danger, vous protéger mutuellement...

Mais pour nous, à la maison, c'était une autre histoire !

Pendant que vous dormiez sur vos deux oreilles et que vous appreniez le chibre à vos camarades, nous on crevait de trouille pour vous !

On a fait ce qu'on a pu pour préserver les gosses, mais c'est sûr que même Gloria (qui avait à peine 1 an) a ressenti l'angoisse.

Les nuits blanches, passées dans le bureau à regarder la télé (louée pour l'occasion) en priant pour ne pas vous voir, tout en espérant le contraire... Les journées à rester à portée du téléphone, en tremblant à chaque sonnerie... Le facteur guetté avec la peur au ventre...

Je croyais avoir vécu le pire, pendant les *événements*. Qu'il n'y avait rien de plus terrifiant que la menace des bombes et des snipers. Mais je me trompais, c'était rien à côté de savoir ses proches en train de risquer leur vie, et ne rien pouvoir faire pour les protéger.

Parce que je n'avais pas que Marc, Sam, Steve et Oscar là-bas. Vu d'ici, la région est petite, et un embrasement total n'était pas exclu. Ma vie était ici, mais une partie de ma famille était là-bas, et ça n'aidait pas à me rassurer...

Mais bon, c'était il y a 20 ans. Tout s'est bien fini pour nous tous, sans aucune égratignure. L'équipe s'est encore un peu plus soudée, et ma MarIe m'a montré une fois de plus qu'elle était celle qu'il me fallait...

Et il faut aussi souligner la présence indispensable de Marianne, qui prenait le relais quand MarIe n'avait plus l'énergie de lutter. On a souvent eu des prises de bec avec la femme d'Yvan, mais là, sans elle, on aurait eu du mal à assumer. Merci Marianne, du fond du coeur.

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