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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Famille Yvan : Marianne 25 janvier 1967/1790 (Marianne)

Publié le 4 Octobre 2010 par Marianne in famille Yvan

Merci Ibrahim, pour ce compliment qui me va droit au coeur ! Tu n'imagines pas combien ta reconnaissance me touche. Surtout que, comme tu le dis, les engueulées entre l'équipe et moi sont fréquentes, et pas toujours de mon fait.

Pourtant, vous savez que je vous apprécie. Vous êtes une famille super, et  on a de la chance d'en faire partie.

Mais voilà, je n'aime pas partager. Mon Yvan, je le veux pour moi toute seule. N'importe quelle femme amoureuse peut le comprendre, non ? J'avais 6 ans quand j'ai su qu'il deviendrait mon mari, et pour l'avoir, j'ai consenti à des sacrifices que peu de monde auraient acceptés.

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Qui est prête à passer en dernier dans les priorités de celui qu'elle aime ? Après les copains, et des gosses qui ne sont même pas les siens ? 

Je l'ai fait. Par amour pour Yvan, j'ai résisté le plus possible. Mais à la Croix-Bleue, personne n'a compris l'effort que ça me demandait. J'ai cru devenir folle de jalousie, surtout qu'à chaque fois que ça finissait en dispute avec les autres, c'était Yvan qui morflait, et MarIe qui se précipitait pour le consoler. C'était infernal, je ne cessais de pleurer. Jusqu'à ce qu'après une crise plus violente que jamais, Rudy et Suzanne me proposent d'aller habiter chez eux.

C'est là, bien chouchoutée par le *grands-parents* de l'équipe, que j'ai vécu la plus belle période de mon existence. J'aidais Suzanne au ménage, Rudy me donnait des cours privés de soins infirmiers, et mon Yvan passait tous les soirs me faire un petit coucou...

Après une éternité, il s'est déclaré. Il a dit qu'il m'aimait. Et on s'est dit oui, ce magnifique 18 avril 1987/1810, sur l'Ile aux Mouettes, en présence de toute notre famille, et de l'équipe au complet (y compris ceux du ranch).

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Et après, on est allé habiter dans l'immeuble de Grand-Maman Gilberte. Comme Maman nous l'a conseillé, on a fait ce qu'il fallait pour ne plus avoir la cheminée des *beaux-parents* dans notre champ de vision.

Seulement, je n'avais pas pensé que mon mari n'était pas prêt à s'éloigner de sa maison. Il avait encore trop besoin de cette amitié, de cette chaleur qui lui avait manqué là-bas sur l'île. Je n'ai pas pu supporter de le voir écartelé comme ça entre mon petit égoïsme qui le voulait pour moi toute seule, et la stabilité apportée par les hommes. Alors on est rentrés au bercail...

Il y a eu des hauts et des bas. Des grands moments de tension, et de merveilleux instants de générosité et de bonheur. Toute l'équipe, et surtout Ibrahim et MarIe, nous ont donné la plus incroyable preuve d'affection... 

Et pourtant, les choses ne se sont pas améliorées. La naissance miraculeuse de notre Gloria n'a en rien aidé à apaiser l'ambiance. Malgré tout ce que je leur devais, j'ai sérieusement songé à divorcer, et à rentrer chez moi. Mais le temps avait passé, Yvan avait muri, assez pour accepter l'invitation de Rudy à aller habiter chez lui.

Et depuis ce 28 septembre 1993, on a une vie de famille normale avec notre merveilleuse fille. L'équipe fait partie de notre univers, Yvan ne passe pas une journée sans les appeler ou passer, mais il revient tous les soirs souper avec nous...

Oui, sans hésitation, je peux dire que je suis comblée. Et d'ailleurs ça se voit, non ?

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Ouh-là... je sens que je vais avoir des remarques... Désolée tout le monde, mais j'avais tellement de choses à dire... Dites, je pourrai revenir un de ces jours ? Quand j'aurai trouvé le courage d'expliquer à Abel et Roberto pourquoi j'ai souvent été injuste avec eux ? Et aussi pour raconter comment sans vous, notre famille ne serait pas complète...

Dites, ce sera possible ?

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