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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Famille Grégoire : Alicia 24.VIII.1986 / 1809

Publié le 25 Mai 2013 par MarIe in famille Ibrahim, Grégoire - Alicia, Karim

Bon ben voilà ! Les deux hommes de ma vie dorment comme des anges... Et après avoir bordé et l'un et l'autre, je profite de ce petit moment de calme et de silence pour oublier mes soucis en me plongeant dans l'histoire de cette famille si particulière que j'ai incorporé voici bientôt 4 ans...

Quoi ? 4 ans ?! Comme le temps file, c'est incroyable ! Il me semble que c'était hier, la réouverture de la discothèque ! Et en même temps, c'était il y a si longtemps ! On a tellement changé depuis le soir où mon Greg a joué les sauveurs en venant m'inviter à danser pour éloigner un type fin chié qui me faisait du gringue !

Oui, il s'en est passé des choses... tellement que j'ai oublié de me présenter officiellement. Alors pour éviter une énième demande de Terry, je vais m'y mettre...

 

Alors me voilà :

Alicia-8.jpg

Alicia Vermot

Oh je ne vais pas m'étendre. Ceux qui sont abonné au journal de la famille me connaissent, depuis le temps que j'y parle de mon homme, de mon fils, et que ma belle-mère me tresse des couronnes de lauriers 

Certains m'ont demandé si je connaissais mon Grégoire avant notre rencontre officielle. En fait oui. je savais qui il était. Même si on venait de deux vallées différentes, on était en secondaire dans le même collège.

Et en plus, comme l'équipe venait toutes les années à la fête villageoise de mon bled, je savais depuis toujours que son *milieu* n'était pas ordinaire. 

Maman ne s'était pourtant jamais vantée d'avoir été la cavalière de Terry, et papa n'avait que très rarement parlé des noces qu'il avait faites avec Ibrahim et Yvan... Quand ils en parlaient, c'était surtout pour plaindre les gosses, et évoquer à mots couverts les turpitudes qui se passaient là-haut sur la montagne...

Après ça, il ne faut pas s'étonner que mes parents aient fait la grimace quand je leur ai ramené mon Grégoire ! Mais bon, après un diner il les avait déjà mis dans sa poche. Et de toutes façons, je ne leur ai jamais demandé leur avis pour accepter de sortir avec un garçon !

Parce que j'ai mon caractère ! Et ça m'est bien utile avec mon tout petit. Heureusement que j'ai le sens de la répartie, et que je n'ai aucun scrupule à rentrer dans le lard de quelqu'un qui m'énerve. Qu'est-ce qu'on n'a pas entendu, depuis la naissance de Karim ! Je pourrais écrire un livre de toutes les petites phrases murmurées dans notre dos, ou ouvertement assénées en pleine poire...

Depuis le *Mes pauvres, vous avez bien du courage avec un handicapé*, jusqu'au "En tous cas moi, j'aurais pas hésité à avorter* en passant par le toujours blessant *Vous imaginez quand le gosse aura 20 ans, quel avenir est-ce qu'il aura ?*

Mais la perle des perles, c'est des collègues qui n'ont pas remarqué que je les entendais discuter alors que j'étais allée retirer ma commande du mois. Elles étaient dans l'arrière-boutique et remplissaient un carton avec tout ce qu'il y avait sur les deux ordonnances, et elle parlaient bien sûr de mon Karim. Et voilà qu'il y en a une qui a sorti à l'autre *Tu te rends compte tout ce que ce gamin coûte à l'assurance maladie ? C'est quand même égoîste de la part d'Alicia et Grégoire d'avoir quand même voulu l'élever* 

Là, j'ai vraiment vu rouge ! Il y avait plein de monde dans la pharmacie, mais je ne me suis pas gênée pour appeler la vendeuse qui était restée devant. Je lui ai dit que je voulais récupérer mon ordonnance, et changer d'office sur le champ ! Ca a fait un de ces foins ! Il y a même mon ancien patron qui est venu me calmer, ordonner à ses employées de me faire des excuses... Pour finir, je suis toujours cliente, mais je refuse de me faire servir par ces deux commères. Et pourtant, quand je travaillais là, on était copines et on se faisait de sacrés délires ! Mais jamais au détriment des clients, ça non !

Enfin bref... on s'habitue à tout paraît-il. Et le sourire de mon fils guérit toutes les blessures ! C'est une telle bénédiction ce petit !

Sinon, de quoi pourrais-je parler à mon sujet ? Mon homme, c'est fait... Mon fils aussi un peu... Que j'ai un beau diplôme d'assistante en pharmacie aussi...  Là je crois que j'ai fait le tour...

Ah non. Le Tour du Canton... Il fut un temps où j'étais sportive. Et oui, messieurs-dames ! Je faisais partie du ski-club de la vallée, et j'ai participé à bien des courses de ski de fond. J'en ai même gagnées deux ou trois, (quand les championnes de ma catégorie avaient des courses plus importantes ailleurs ). Et pour continuer l'entraînement l'été, on faisait les courses populaires. Là je n'ai jamais gagné, mais j'aimais bien être au milieu de la foule, et courir sans penser à rien. 

Peut-être que l'année prochaine je m'y remettrai. Ca me ferait du bien, et je connais une ou deux personnes qui seraient plus que ravies de me voir tourner les talons, rien que pour pouvoir torchonner un petit bonhomme qui ne demande que ça !

Voilà... Je crois que j'ai un peu dressé mon portrait. Si vous avez des questions, vous savez comment les poser, j'y répondrai avec plaisir. Mais pour le moment, ce qui me fait encore plus plaisir, c'est de retourner me blottir dans les bras du meilleur mari/papa du monde !!! Bonne nuit tout le monde !

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