Eh ben voilà, c'est à moi.
Patton George, fils de Patton James (1784-1813), mort sur le champ de bataille en Georgie durant la guerre contre les Creeks et de Elisabeth Patton.
C'est dommage, là-dessus, on ne voit pas les yeux bleus hérités de maman... Mais vous pouvez demander à Rhoda, ils valent le détour (Du moins, c'est ce qu'elle me dit tout le temps).
Sinon, que dire pour parler de moi ? Que je n'ai pas connu assez mon père pour le regretter. Je suis fier d'être son fils, c'est un héros de la guerre contre les Creeks, qui s'est battu avec
courage. Mais à part ça, pour ce qui est de la vie de tous les jours, eh bien... comment dire ?
J'étais trop jeune lorsque maman a épousé Davy. Tout ce dont je me souviens, c'est de ne pas me sentir à ma place dans cette famille. Je devais partager ma maman, et John et Bill me mettaient à
l'écart quand il s'agissait de faire quelque chose avec leur papa.
Alors, comme maman allait tous les jours faire le ménage au ranch, je me suis mis à l'accompagner. Les hommes étaient toujours super, ils étaient patients, et m'apprenaient tout ce qu'ils
savaient.
Depuis tout petit, j'ai été fasciné par Harry quand il débourrait les jeunes poulains. Il a toujours été celui avec lequel je me suis entendu le mieux. Tellement bien que les grands frangins ont
été verts de jalousie quand j'ai pu commencer d'aller avec lui rassembler le bétail...
Peut-être, si j'avais pris Rip pour modèle, je serais devenu Lieutenant... mais Harry m'a donné le virus du travail avec les animaux... Il ne faut pas chercher plus loin ma vocation de cow-boy.
Grâce à ce travail qui me tient éloigné de la maison plusieurs mois par an, j'ai pu acheter une petite ferme dans le nord, à une semaine d'ici, où nous nous sommes installés après notre
mariage le 26 février 1831/2008, Rhoda (McWhorter) et moi. Et c'est là qu'est né notre petit James Calvin, en février 1832/2009.
Bien sûr, la vie n'est pas vraiment facile. Rhoda aimerait me voir un peu plus souvent auprès d'elle, surtout depuis que le petit est là. Et c'est pour cela que je lui ai promis : plus qu'un ou
deux convois, et nous aurons assez pour avoir notre propre élevage.
Mais assez discuté. Pour une fois que je suis là, je voudrais aller profiter de Papa, de Maman, et de mes frères et soeurs, ainsi que de tous mes amis qui attendent patiemment que j'aie fini de
dicter mon blabla à cette chère Matilda, sans qui je n'aurais pas fini de taper mon prénom.
Ah, et pendant que j'y suis : Bonne année à tous !