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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Famille Abel : Caroline 17 janvier 1971/1794

Publié le 16 Décembre 2010 par Caroline in famille Abel

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Ben voilà... c'est moi. Caroline Sanchez, née Appéré, ex-R... Ça en fait des noms... et des expériences !

Si j'ai bien compris le concept de cette présentation, c'est ma vie que je dois déballer, et pas seulement mes presque 3 ans de bonheur avec mon Abel. Alors allons-y, si tant est que ça puisse intéresser quelqu'un.

Juste un mot avant de me lancer. Rencontrer Abel est la plus merveilleuse chose qui me soit arrivée (à part toi Jessica, mon coeur). C'est le gros lot de la loterie, et je vous remercie tous de m'avoir accueillie comme un membre à part entière de votre famille.

Parce qu'avant de tomber dans les bras de mon tendre Abel, j'étais plutôt abonnée aux galères... On ne peut pas faire plus cliché que mon histoire, et pourtant c'est bel et bien la mienne, sans avoir à en rajouter pour faire pleurer dans les chaumières.

Pour faire court, entre ma famille et rien, il n'y a pas une grande marge. Mes parents avaient plus d'égards pour les bouteilles qu'ils descendaient en guise de repas, que pour leurs 2 filles et leur fils. Alors on a grandi un peu comme on a pu, plus dans la rue que dans notre appartement, entre deux placements en foyer quand l'absentéisme à l'école était trop important. Pas étonnant qu'avec ça, ma frangine soit tombée enceinte à 16 ans, et qu'elle soit devenue à son tour une loque à la limite du SDF. Aux dernières nouvelles, mon frangin commençait un cure de désintox... sur décision judiciaire, ce qui donne une idée des chances de réussite...

Enfin bref, c'est un miracle si j'ai réussi à me tirer de là... ou plutôt grâce à George Michael.

J'avais 17 ans, je glandais à longueur de journée, et j'étais folle de lui. Au point de faire mon balluchon et de partir en auto-stop pour le voir à un festival dans les Alpes suisses.

J'ai pas réussi à avoir un billet. J'avais pas une thune en poche, et il faisait froid. C'est par hasard, et en mentant sur mon âge, que j'ai dégoté une place de femme de chambre dans un petit hôtel minable. J'ai fait la connaissance d'un jeune barman, Thierry. On est restés deux ans ensemble, jusqu'à ce qu'il réussisse à se faire engager sur un bateau de croisière.

Il y a eu d'autres copains... beaucoup... jusqu'à ce que Richard vienne passer un week end de ski en février. Ça a été le coup de foudre. J'ai arrêté toutes mes conneries, j'ai dégoté un boulot près de chez lui.

On s'est mariés 6 mois après notre rencontre. Au civil, en petit comité. Et Jessica est arrivée. Mon rayon de soleil, ma force.

C'est ma petite fille qui m'a permise de ne pas me laisser couler quand Richard est parti du jour au lendemain avec notre voisine... Et c'est elle aussi qui m'a donné le courage de m'enfuir quand mon nouveau *fiancé* a pris l'habitude de me confondre avec son punching ball. 

Grâce à une association qui nous a aidées, on est arrivées dans la région, pour repartir de zéro.

On se reconstruisait lentement quand Abel est entré dans le bistrot où je bossais. Il n'allait pas très bien, il n'avait pas le moral, et il m'a fait de la peine, tout seul assis au bar, le nez dans son assiette de pizza réchauffée au micro-ondes. Mais il était si beau... il sentait si bon... 

La suite on la connaît. Autant lui que moi étions échaudé, et on n'avait pas envie de se lancer dans une nouvelle histoire. Et pourtant, au fil des jours, on a sympathisé, on s'est découvert des points communs, on s'est rendu des services, jusqu'à ce jour où Abel m'a demandé de l'accompagner à son souper de boîte.

Et voilà, 3 ans plus tard, je me retrouve la plus heureuse des épouse, maman d'une grande fille de près de 15 ans, et d'un petit bout de chou de 9 ans... en proie à une question existentielle :

Est-ce qu'à 39 ans, il est encore raisonnable de mettre au monde un bébé ? 

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