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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

Famille Davy : Mary Finley *Polly* 1788 - 11.VI.1815 (1965-1992)

Publié le 10 Septembre 2009 par Davy in famille Davy

                                                                              Ma douce et courageuse Polly...

J'avais prévenu que je ne voulais laisser à personne le soin de parler de ma femme. Mais ce n'est pas si facile de dresser le portrait de celle qu'on a aimé si fort, et qui est partie trop vite.

On s'était rencontrés en ville, un jour de foire. Elle était nouvelle dans la région, et sa famille avait profité de l'occasion pour venir à la rencontre de la population...

Ah oui, elle a été magnifique la rencontre. Comme à chaque fois qu'il y avait un concours de tir dans la région, on s'était déplacé en équipe, plus pour faire la fête que pour rafler les prix, même si dans les faits, on ramenait généralement le premier, et sans tricher (raison pour laquelle Steve n'a jamais atteint la finale )

Bref, ceci est une autre histoire. Pour en revenir à notre coup de foudre, je m'étais assis sur un banc pour me reposer après un après-midi passé à arpenter la place du village, et j'avais étendu les jambes... Bien m'en a pris... puisque son cousin s'est encoublé dessus...

Je me souviens encore de mon excuse... *Je savais pas que mes pieds étaient aussi longs*... Elle a bien amusé Polly, et c'est son rire qui m'a charmé, bien avant que je remarque ses yeux bleus et son visage d'ange.

En rentrant à la maison, j'ai annoncé à tout le monde que j'avais trouvé ma femme. Et c'était vrai. Ce n'est pas allé long que j'ai commencé à couper les arbres pour bâtir ma maison...

On s'est mariés un beau jour d'été, le 12 août 1806 (ou 1983)... et peu après, ce sont trois enfants qui sont venus combler notre couple : John, Bill et Margaret.

C'est après la naissance de notre petite dernière que la santé de Polly s'est dégradée. On a eu beau faire, même l'amener vers des spécialistes du XXe siècle, rien n'y a fait. Elle s'est affaiblie de jour en jour...

Et moi... moi je n'ai rien fait pour l'aider. Moi, je suis allé faire la guerre contre les Creeks ennemis, en laissant ma femme seule à la maison avec trois poupons, avec le travail au ranch pour seconder Louise... Les hommes ont bien essayé de me raisonner, de me dire que ma place était auprès de ma famille plutôt qu'au milieu des marécages de Caroline, je ne les ai pas écoutés.

Je suis revenu, oui. Pour partir encore une fois en excursion dans cette forêt qui m'attire toujours comme un aimant. Et c'est durant la nuit, au cours de mon rêve, que je l'ai entendue m'appeler...

C'était trop tard. Quand je suis arrivé à la maison, Rip jouait dehors avec les enfants, et les autres m'attendaient à la cuisine. Seule, Louise était dans notre chambre, assise à côté de son lit, et veillait à écarter les mouches de son visage... si délicat, si doux... si blanc.

La souffrance a été terrible. J'en ai voulu à tout le monde, au ciel, à la terre entière, à Rudy et ses confrères qui n'ont rien pu faire... Mais en fait, c'est à moi que j'en ai voulu. Parce que je n'ai pas tenu le serment de notre mariage, que je n'ai pas épaulé mon épouse, que je n'ai pas su profiter de ces courtes années...

Pardon ma Polly. J'espère que là où tu es, tu sais combien je t'ai aimée... combien j'ai regretté de n'avoir pas su être un bon mari. J'ai essayé d'être un bon père, et de transmettre ton souvenir à nos enfants.

Les années ont passé, Elisabeth est venue prendre soin de nos enfants... nous en avons eu d'autres, mais tu dois savoir que *Tu es dans mon coeur comme le sang dans mes veines* et quoi qu'il arrive, jamais je ne cesserai de t'aimer.

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