Bon, ben puisque Roberto a fait l'effort de parler de Petit Corbeau, je vais me jeter à l'eau pour essayer de dresser le portrait de sa (notre) soeur : Fleur de Jasmin, le second enfant de Wata et Pocahontas.
Déjà, elle tenait ce prénom surprenant d'un ami de la *famille*, Sam Hawkins, un original, aventurier, chercheur d'or, artiste à ses heures (le tableau de la petite ci-dessus est de lui) qu'on adorait.
Après une visite chez nous au ranch, Louise lui avait discrètement demandé d'aller jusque chez Wata, pour voir comment il allait... Il est arrivé là-bas au début de la grossesse de Pocahontas. Et elle avait beau être Indienne, elle n'en avait pas moins les maux communs à toutes les femmes dans ces cas-là. Alors, comme Sam était un peu sorcier-charlatan-bonimenteur, il lui a concocté une mixture à base de fleurs de jasmin qui, à la grande surprise de tous et surtout de lui, à réussi à soigner la pauvre maman...
D'où le nom de Fleur de Jasmin, et le titre de Parrain pour un Sam fier comme un paon.
Inutile de dire que sa naissance a créé une révolution dans l'équipe. Non seulement, on était tous en vacances au ranch quand Wata a annoncé la nouvelle, mais surtout, c'était la première fille (après 7 mecs, c'était le moment !). Tout ça ajouté au fait qu'elle a pointé son nez le 8.8.88 (ce qui sur le moment ne pouvait que lui porter bonheur), et le délire a été total. Et comme Roberto et moi, on était plus grands, ce n'était pas une goutte, mais tout un verre de champagne qu'on a pu boire.
Mais on a dû attendre une bonne année pour la voir... jusqu'à ce que Wata vienne à la Croix-Bleue avec sa famille pour les 10 ans de l'équipe. C'est à la maison qu'elle a fait ses premiers pas, et ça a été l'émeute.
Je peux avouer maintenant que j'ai été jaloux de toute l'attention que les hommes lui portaient. Il faut dire qu'on n'avait pas l'habitude. Avec tous les gosses, ils étaient des papas gâteau, mais avec Fleur de Jasmin, ils étaient carrément gâteux ! Le retour dans sa tribu a dû être pénible pour elle, qui avait eu pendant deux mois une cour de serviteurs prêts à tout pour la faire rire...
C'est cette image-là que je garde, quand je pense à elle. Ce petit bout de femme à la tignasse en pétard d'un noir corbeau, en robe jaune-chaussettes blanches-chaussures vernies, hurlant de rire sur les épaules de Starsky lors d'une partie de *tape-rien*...
Et c'est aussi tout ce que je peux dire d'elle. On n'était que des enfants, et les petites filles ne nous intéressaient pas assez pour qu'on perde du temps à jouer avec elle...
... et maintenant on regrette de ne pas avoir fait cet effort. Mais c'est trop tard... et ça fait gueuler !