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Durant 6 semaines, les hommes se sont retrouvés en petit comité, soignés comme des rois par une Louise au comble du bonheur d'avoir tous ces petits autour d'elle.
Même si ces vacances tranquilles au ranch, sans aucun membre du *Clan de l'Aigle* (comme Diégo avait proposé de nommer les sbires de Johnny et Shubert) à l'horizon, leur ont permis de resserrer leurs liens, la mauvaise conscience a commencé à en titiller quelques uns.
Régulièrement, tous les mercredi, une expédition se rendait au XXe siècle pour prendre des nouvelles de l'actualité, et relever le courrier dévié chez Huggy *Les Bons Tuyaux*. Et à chaque retour des deux envoyés, la première question à être posée concernait la situation au Liban.
Ramener Ibrahim chez lui avait été une épreuve pour tous. Même si toute la famille avait été au comble du bonheur d'être enfin réunie, si sa maman n'avait pas eu assez de gratitude et de larmes pour remercier ceux qui lui avaient rendu son fils en pleine forme, bronzé et épaissi, la guerre n'avait pas cessé. Le pays était à feu et à sang, et l'insécurité était totale dans le quartier.
Sam, qui plus que les autres savait ce que devait éprouver le garçon, après tout ce qu'il avait subi pour retrouver son intégrité physique, a été le premier à émettre l'idée d'aller le rechercher. Aidé de Rudy, qui n'a pas hésité à mettre en avant les sommes dépensées pour le *remettre en état*, et de Louise, incapable d'accepter que ses *enfants* aient pu sans remords abandonner le jeune homme au milieu du conflit, il a réussi sans grand mal à convaincre ses camarades.
Cette porte ouverte à un adolescent a laissé le passage aux autres. Même si leur survie n'était pas en jeu, Yvan, Davy et Wata avaient tous trois fait leur nid au sein de l'équipe. Les renvoyer chez eux n'avait pas été fait de gaité de coeur, et leur présence, leur innocence, leur enthousiasme, manquaient durant les veillées. Aussi, dès que la décision a été prise de sortir Ibrahim de son enfer, Marc, Jeff et Rip ont franchi la forêt pour aller proposer à Yvan de les rejoindre, alors que Harry, Jim et Hutch prenaient la route de Stockton, où Davy et Wata s'étaient fait engager pour approvisionner l'orphelinat en provisions pour l'hiver.
C'est une équipe au grand complet qui est partie pour le Liban, le dernier week-end de septembre. La nouvelle séparation de la famille a été douloureuse, et il a fallu tout l'amour, l'abnégation et la raison des parents du garçon, qui préféraient le savoir à l'abri, pour le décider à accepter de faire sa valise. Après des adieux déchirants, les hommes ont repris la route, en proposant, pour redonner le sourire à celui qui avait dû abandonner ses frères et soeurs, de passer par chez MarIe pour la saluer.
Vu la jeunesse de l'adolescente, il n'a pas été question de l'enmener avec eux. Mais encore une fois, la coïcindence des vacances scolaires, la complicité qui la liait aux quatre garçons, et la promesse lancée en août de lui faire découvrir le ranch, ont balayé les arguments des plus récalcitrants, qui ont accepté de demander à ses parents l'autorisation de la prendre en vacances une quinzaine de jours.
Même si ces vacances tranquilles au ranch, sans aucun membre du *Clan de l'Aigle* (comme Diégo avait proposé de nommer les sbires de Johnny et Shubert) à l'horizon, leur ont permis de resserrer leurs liens, la mauvaise conscience a commencé à en titiller quelques uns.
Régulièrement, tous les mercredi, une expédition se rendait au XXe siècle pour prendre des nouvelles de l'actualité, et relever le courrier dévié chez Huggy *Les Bons Tuyaux*. Et à chaque retour des deux envoyés, la première question à être posée concernait la situation au Liban.
Ramener Ibrahim chez lui avait été une épreuve pour tous. Même si toute la famille avait été au comble du bonheur d'être enfin réunie, si sa maman n'avait pas eu assez de gratitude et de larmes pour remercier ceux qui lui avaient rendu son fils en pleine forme, bronzé et épaissi, la guerre n'avait pas cessé. Le pays était à feu et à sang, et l'insécurité était totale dans le quartier.
Sam, qui plus que les autres savait ce que devait éprouver le garçon, après tout ce qu'il avait subi pour retrouver son intégrité physique, a été le premier à émettre l'idée d'aller le rechercher. Aidé de Rudy, qui n'a pas hésité à mettre en avant les sommes dépensées pour le *remettre en état*, et de Louise, incapable d'accepter que ses *enfants* aient pu sans remords abandonner le jeune homme au milieu du conflit, il a réussi sans grand mal à convaincre ses camarades.
Cette porte ouverte à un adolescent a laissé le passage aux autres. Même si leur survie n'était pas en jeu, Yvan, Davy et Wata avaient tous trois fait leur nid au sein de l'équipe. Les renvoyer chez eux n'avait pas été fait de gaité de coeur, et leur présence, leur innocence, leur enthousiasme, manquaient durant les veillées. Aussi, dès que la décision a été prise de sortir Ibrahim de son enfer, Marc, Jeff et Rip ont franchi la forêt pour aller proposer à Yvan de les rejoindre, alors que Harry, Jim et Hutch prenaient la route de Stockton, où Davy et Wata s'étaient fait engager pour approvisionner l'orphelinat en provisions pour l'hiver.
C'est une équipe au grand complet qui est partie pour le Liban, le dernier week-end de septembre. La nouvelle séparation de la famille a été douloureuse, et il a fallu tout l'amour, l'abnégation et la raison des parents du garçon, qui préféraient le savoir à l'abri, pour le décider à accepter de faire sa valise. Après des adieux déchirants, les hommes ont repris la route, en proposant, pour redonner le sourire à celui qui avait dû abandonner ses frères et soeurs, de passer par chez MarIe pour la saluer.
Vu la jeunesse de l'adolescente, il n'a pas été question de l'enmener avec eux. Mais encore une fois, la coïcindence des vacances scolaires, la complicité qui la liait aux quatre garçons, et la promesse lancée en août de lui faire découvrir le ranch, ont balayé les arguments des plus récalcitrants, qui ont accepté de demander à ses parents l'autorisation de la prendre en vacances une quinzaine de jours.