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Bienvenue à la Croix-Bleue !

Sur le petit écran, nous étions des héros sans peur et sans reproches, des aventuriers dotés d'aptitudes extraordinaires... C'était cela l'important pour le public, la raison pour laquelle il nous admirait. Mais hors des projecteurs, nous étions simplement des hommes... avec nos fêlures, notre besoin d'une une vie *normale*, notre envie de fonder une famille. Tout -et plus encore- ce que nous a apporté la *Croix-Bleue*, et qu'on aimerait partager avec vous.

12 : Où l'amitié se forge dans le danger

Publié le 26 Novembre 2008 par MarIe in Genèse

Durant des heures, Steve a répété inlassablement les même gestes, pour arriver à manier son arme avec autant de naturel que son jeune professeur, tout en expliquant à ce dernier les raisons de sa présence à Baltimore.

Tout ce qu'il a raconté, loin de rendre Davy incrédule, a donné au garçon une irrépressible envie de se rendre là d'où venait son compagnon. Aussi, très concerné, il a insisté pour aider à délivrer les hommes que son pire ennemi, Loup-Rouge, venait de kidnapper.

Prenant les choses en mains, il a surpris Steve en se mettant à hululer avec force. Presque immédiatement, un Indien a surgi de nulle part, le tomahawk prêt à s'abattre sur un crâne hostile.

C'était ce qu'attendait Davy, qui a présenté le nouveau-venu comme étant Castor Gris, son ombre envoyée par son ami Wata  (le fils du chef d'une tribu Creek), pour le protéger de tous les dangers. Après un rapide dialogue dans une langue inconnue, le jeune Creek s'est adressé à Steve dans un très mauvais anglais pour lui dire qu'il se battrait à ses côtés, puisque "Ecureuil Blanc" lui faisait confiance.

Aussitôt, ravis de ce ralliement, les trois hommes se sont enfoncé dans la forêt, pour rejoindre Sam, toujours sur les talons des rebelles.

Le lendemain matin, après une nuit passée à surveiller le campement ennemi, et à discuter fermement de la conduite à tenir, Steve, Sam, Davy et Castor Gris ont attaqué le camp de Loup Rouge.

Grâce à l'effet de surprise, alliée à une démonstration des talents particuliers des agents du gouvernement, le petit groupe a facilement réussi à faire fuir les Indiens, qui ont abandonné matériel et prisonniers.

Contre toute attente, à peine libéré, le Dr. Rush, dont l'appartenance à une société raciste n'était plus à prouver, a préféré rejoindre les derniers fuyards plutôt que de rester otage des amis de Tom.

Hors de lui, Harry a voulu s'élancer à sa poursuite, mais Tom, plus pragmatique, l'a retenu, en expliquant qu'il était plus prudent de ne pas ramener au XXe siècle un homme risquant de divulguer l'existence de la Vallée du Recul. Convaincu par ses arguments, Harry s'est alors calmé, pour se tourner vers Davy et son ami, afin de les remercier chaudement de leur aide.

Reconnaissants de tout ce que Davy a fait pour eux, les quatre compères ont insisté pour raccompagner le garçon chez lui, même s'ils étaient certains qu'il serait capable de se débrouiller sans problème. C'est en groupe qu'ils se sont rendus en ville, pour prendre les affaires du gosse, et prévenir son employeur de son départ.

Devant ces quatre hommes déterminés, le patron de Davy n'a pu qu'accepter de laisser partir son ouvrier. Et c'est désormais une petite troupe qui a pris la route, veillé de loin par un Castor Gris autant discret qu'efficace.

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