Et on va débarquer en force avec tout notre matos ! Et tant pis pour la cohérence historique. Le bien-être de notre fils est plus important que la familiarisation d'un coin perdu de Californie avec les pneus d'un véhicule à roues !
Oui, c'est une condition non-négociable de notre présence au ranch... et elle a été acceptée sans problème par tout le monde !
Donc, on va prendre l'avion avec le verticalisateur (mine de rien, pour le moment c'est le moyen de déplacement qui assure le plus d'autonomie à Karim en lui demandant le moinsd'effort), un déambulateur, les attelles hanches-genoux-chevilles-pieds, et une valise pleine de sets de sondage en plus des lavements et autres médicaments...
Oui, cela va faire un excédent de bagages, et il faudra deux ou trois allez-retour à travers la forêt pour amener ce déménagement au ranch... Mais on s'en fiche !
Parce que le regard malicieux de notre fils éclairerait le Mont Blanc en pleine nuit, parce qu'il a hérité du sourire de son grand-père (et demandez à Maman ce qu'elle pense de celui de son mari), parce que ses câlins remonteraient le moral d'un dépressif chronique, parce qu'il me fait totalement fondre, quand il m'appelle *Papa*... parce que... parce que...
Il faut que ceux du ranch puissent se rendre compte à quel point notre fils est exceptionnel ! Elisabeth et les enfants ne peuvent pas quitter la région sans avoir vu combien *la différence* ne veut pas forcément dire *différent*...
Et parce qu'Anaïs est une vraie petite maman pour son cousin... et aussi parce qu'Al et moi, on a besoin de recharger nos batteries au contact des autres...
Donc, on a crié victoire quand tous les médecins qu'on a rencontrés aujourd'hui ont tous dit qu'ils ne voyaient pas d'objection à ce long voyage !
Il ne reste plus qu'à aller à la fête de Noël du centre où on va toujours 2 fois par semaine *torturer* notre bonhomme pour son bien (vendredi soir), et dimanche midi on se retrouve chez Rudy pour notre nouvelle coutume... et à nous la chaleur et la paix de la Vallée !